Bien que la zone ait été dite potentiellement à risque, le Président du Conseil Economique et Social (CES), Conrad Gbaguidi, s’est rendu à Boukoumbé le lundi 16 juin 2025. Cette visite faisait suite à l’ouverture de la première session extraordinaire du CES départemental de l’Atacora, et visait à apporter un soutien concret aux communautés locales et valoriser le patrimoine culturel et touristique de la région.
Accompagné d’une délégation composée notamment du Conseiller national Stanislas Dègbo, de la Conseillère départementale Tempa N’tcha et du Directeur Général de l’Agence de sauvegarde de la culture Adja-Tado, Dr Paul Akogni, le Président Gbaguidi a débuté sa visite par le centre-ville, où il a rencontré les membres de l’Union des Femmes pour le Développement de Boukoumbé (IFeDeB Yénta), une association créée en 2003. Accueilli chaleureusement, le président a écouté les témoignages des femmes, qui transforment des produits locaux et mènent des recherches pour valoriser leur patrimoine. « Merci d’être venu nous rendre visite », a déclaré une représentante. « Nous travaillions initialement sous les arbres, mais grâce à la reconnaissance de notre détermination et à la confiance que les gens nous accordent, nous avons pu développer les infrastructures que vous voyez aujourd’hui ».
Le Président du CES a ensuite exploré les différentes unités de transformation du fonio, du soja et de la mangue, saluant le travail acharné et l’ingéniosité des femmes. Il a réitéré son soutien, affirmant : « Nous sommes venus vous dire que vous n’êtes pas seules, nous sommes avec vous ». Il a également appelé à une collaboration renforcée avec les forces de défense et de sécurité pour garantir la paix et la sécurité à Boukoumbé et dans l’ensemble du pays.
À la découverte du patrimoine culturel et touristique
Après le centre-ville de Boukoumbé, Conrad Gbaguidi a poursuivi son périple en se rendant dans un petit village de l’arrondissement de Koussoucoingou. Cette étape avait pour objectif de découvrir quelques sites touristiques emblématiques, dont un baobab singulier doté d’un trou pouvant abriter jusqu’à dix personnes, ainsi qu’un authentique Tata Somba. Grâce aux explications d’un guide touristique et du Directeur Général de l’Agence de sauvegarde de la culture Adja-Tado, le président du CES s’est davantage rendu à l’évidence de l’immensité et de la richesse du patrimoine culturel béninois.
Cette incursion dans le patrimoine touristique et culturel de la région s’inscrit dans la continuité des objectifs des sessions départementales du CES, notamment la vulgarisation du texte de loi relatif à la sauvegarde des aires culturelles. Elle souligne l’importance de préserver et de promouvoir la richesse culturelle du Bénin, même dans des zones confrontées à des défis sécuritaires.