Lancé le 4 février 2025, le Projet « Un artisan, une vie réussie » porté par la Société d’Inclusion Financière (SIF Groupe) avec l’appui du GIM-Uemoa, a mobilisé, vendredi 23 mai 2025 à l’espace “Moss Beach”, les facilitateurs communaux en charge de sa mise en œuvre. Occasion pour ces acteurs de faire un partage d’expérience quitte à réussir une bonne exécution du projet.
Sylvestre TCHOMAKOU
Initié en vue de renforcer l’inclusion financière des artisans, importante frange de l’économie béninoise, le Projet “Un artisan, une vie réussie”, continue de mobiliser la Société d’Inclusion Financière (SIF Groupe). Vendredi 23 mai 2025, à l’espace “Moss Beach” de Fidjrossè, facilitateurs et formateurs se sont retrouvés pour une séance de partage d’expériences intercommunales. Intervenant plus de quatre (04) mois après le démarrage du projet, cette rencontre s’inscrit essentiellement dans la dynamique d’évaluer les méthodes pédagogiques employées, les besoins d’ajustement sur le terrain, et les attentes spécifiques des artisans. A tour de rôle, les facilitateurs de mise en œuvre du projet, venus des communes de Bohicon, Zè, Porto-Novo, Abomey-Calavi et autres localités ciblées, ont pu, chacun, exposé à leurs pairs, les stratégies déployées pour susciter une forte adhésion locale au projet qui ne prêche que l’inclusion financière. Au départ, le programme visait 25 formateurs et 500 artisans à travers les cinq (05) communes ciblées. Aujourd’hui, il compte 35 formateurs et a déjà touché plus de 700 bénéficiaires. Plus que de simples chiffres, ces résultats traduisent les changements de comportements. “Nous sommes à 80 % d’exécution, mais les résultats sont déjà très encourageants”, a confié Armel Allavo, avant d’ajouter : “L’idée du partage d’expérience, c’est de permettre aux différents artisans bénéficiaires du projet de pouvoir apprendre de l’expérience des autres. Ceux de Bohicon vont apprendre de l’expérience de Zè, de Porto-Novo, d’Abomey-Calavi, etc. Parce que ce ne sont pas les mêmes formateurs qui ont formé dans toutes ces communes, ce ne sont pas les mêmes expériences qui ont été partagées et ce ne sont pas les mêmes réalités qui ont été vécues”.

Le projet pour rappel, s’appuie sur un dispositif progressif : formation de formateurs, déploiement dans les communes, mise en place de clubs d’artisans, puis ateliers d’évaluation et de retours terrain. A ce rendez-vous de partage d’expérience, les représentants d’artisan n’ont pas manqué de témoigner de l’impact du projet sur leur vie. “J’ai beaucoup appris, surtout sur la gestion de mes finances. Avant, c’était compliqué. Aujourd’hui, c’est plus simple. Grâce au projet, j’ai revu ma façon de gérer mes fonds. Les conseils reçus m’aident à mieux m’organiser au quotidien”, a témoigné Annick Tessi, couturière à Bohicon. Une initiative saluée par les partenaires, notamment Pebco Bethesda, représentée par Chedrack Akogbeto. “Les artisans, a-t-il exprimé, témoignent des bienfaits du projet. Nous continuons de les accompagner pour qu’ils concrétisent leurs projets”. A noter qu’au-delà de l’appui technique, le projet a facilité l’ouverture de comptes bancaires, l’accès à l’assurance et une meilleure organisation financière quotidienne pour de nombreux artisans. Une démarche alignée avec les ambitions de l’Uemoa, qui introduit progressivement l’éducation financière dans les programmes scolaires. Pour la suite, SIF Groupe entend consolider les acquis, capitaliser les enseignements et maintenir la mobilisation des formateurs. “Nous invitons les artisans à appliquer ce qu’ils ont appris dans leur vie quotidienne et les formateurs à poursuivre leur mission avec rigueur”, a exhorté Armel Allavo.